Les Cascades de l'Eau Tuée - Un monument de la Nature

Entre les sites de Stroziavo et Sioupotista, derrière Vithos, se situe l'Eau Tuée, un monument rare de la nature. Le chemin qui y mènait autrefois a été oublié depuis très longtemps et il a été découvert récemment grace aux efforts de quelques jeunes gens, membres du Mouvement Ecologique de Kozani, dans le cadre du programme Pindos. Ils étaient accompagnés du peintre Argyris Pafilis qui après cette découverte a consacré un des ses oeuvres de peinture à la gloire de la région. En bas, il y a la forêt mixte de Sioupotista, peuplée de nombreux châtaigniers pérennants dont le plus agé est celui qui se situe un peu après la route de terre qui y aboutit, au début du sentier, avant la cabane pittoresque de Papazisi. C’était dans cette forêt que les habitants de Vithos paniqués se sont refugiés en Juillet ‘44, quand les troupes Allemandes sont arrivés avec l’intention de brûler leur village. Après la forêt commence la région surnommée Mavriacha, ou autrement Rachi Noir à cause de la couleur obscure des ses précipices. C’est à partir d’ici que la crête rend de plus en plus plus haute atteignant 1535 mètres avant le sommet du prophète Elias. D'une façon étrange, un ruisseau coule verticalement sur ses rochers en formant dans son passage une série de cascades, les trois parmi elles sont vraiment grandes et se trouvent l’une au-dessus de l'autre. Il s’agit de l'Eau Tuée ou Kremasis qui reste vivante encore dans les souvenirs des anciens habitants de Vitho et dans ceux des bergers. Aujourd'hui, les itinéraires qui y mènent sont signalisés et le sentier à travers la forêt dense reste ouvert, de sorte que les cascades se rendent visitables et servent de point de repère pas seulement aux habitants de la région mais à ceux deVoio entier.

La première Vathra qu’on rencontre est celle la basse d’une hauteur de 20 mètres. Initialement, l'eau tombe verticalement suivant ensuite un parcours chaotique sur les rochers. Il y a nombreux qui ignorant l'existence des autres cascades donnaient seulement le nom Eau Tuée à cette Vathra. Puis, la prochaine station est un peu plus haut, à Vathra la haute, à laquelle on accède soit par le sentier circulaire après un itinéraire de 40 minutes, soit par un parcours direct de 10 minutes à travers d’un sentier escarpé. La Vathra la haute atteint une hauteur de 30 mètres et il est admirable que l'eau coule complètement verticalement sans rencontrer aucune barrière dans son cours. Elle se balance en l'air et elle change de direction selon le souffle du vent. Un immense toit de rochers permet aux visiteurs de se tenir juste derrière la cascade et de se trouver également de l’autre côté, parce que le sentier continue sans risque jusqu’à  l’autre bout. La dernière qu’on rencontre est la Vathra la Cachée qui pris son nom parce qu’elle n'est pas vraiment visible de tous ses côtés. L'eau tombe pas à pas sur les marches d’un escalier d'une hauteur de 10 mètres. Par opposition aux deux autres cascades l’endroit ici reste plus calme et invite les plus courageux à faire une plongée.

Au printemps, près de Pâques, le courant avec ses eaux et son bruit est etourdissant mais quand il tarrisse en été, ce qu’il en reste, est ses rochers verticaux, une image tout impressionnante. Les habitants de Vitho racontent que dans le passé, quand il pleuvait et qu’il neigeait énormement,  l’eau des cascades était abondante. Malgré leur emplacement protégé du vent du nord, il n’était pas rare de geler à cause du froid puisqu’elles sont situées à une altitude élevée de 1.200 mètres. Vous auriez dû les voir en hiver, leurs cristaux de glace touchaient le sol raconte Lefteris Gyftakis, un bûcheron expérimenté et excellent connaisseur de la région.