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Le pont de Chrysavgi
Paliomagero, un cours d’eau, riche en eaux qui prend ses sources au mont de Taliaros et passe très près de Chrysavgi, conflue à la rivière Pramoritsa audessous de Morphi. Selon la tradition, le pont de Chrysavgi en un seul arc, qui se situe dans cet endroit, a été construit en 1854 avec la donation d'un bandit, nommé Nikolao Zamprou qui était originaire de Polyneri de Grevena. Le bandit avait la réputation d’une personne terrible et impitoyable et c’était le flèau de tous les villages de Voio et de Grevena. Lors de sa persécution par les troupes turques, une fois qu’il ne pouvait pas traverser le cours d’eau qui etait inondé, il a demandé aux habitants de Chrisavgi de lui donner refuge dans leurs maisons. Quand les Turcs sont accourus au village, les habitants ont tout nié. En échange, le voleur leur a promis de financer la construction d’un pont au- dessus de Paliomagero et il est bien probable qu’il surveillait lui-même la construction, caché dans le moulin à eau d’à côté. Nikolaos Tzioufas Anagnostis originaire de Dilofo se considère comme le maître- maçon du pont et dit -on qu’il fabriquait lui-même ses outils. Les parapets du pont ont été construits par les habitants de Chrysavgi, Efthimio Zioula et Athanasio Poulio bien que selon une autre version les deux derniers maçons étaient les artisans exclusifs de toute la structure.
Le pont est impressionnant grace à son hauteur, qui atteint 9 mètres. De deux côtés il s’appuie sur des rochers plus bas, situés dans l’endroit où le lit de Paliomagero se rétrécit assez. Sa longueur atteint 25 mètres, sa largeur est de 3 mètres et l'ouverture de son arc atteint 14,2 mètres. La restauration du pont s’est fait en 1984.
Le pont se situe sur le sentier qui reliait le village de Chrysavgi à Morphi et à Pentalofo après un itinéraire de descente de 10 minutes à partir de la place de Chrysavgi. Le paysage environnant s’est bien amenagé et il consiste aujourd’hui une aire de loisirs. Le visiteur peut en même temps admirer l’ancien moulin à eau, qui a été récemment rénové. Derrière le moulin à eau il y a un grand barrage qui forme une cascade impressionnante.
La construction du barrage se faisait dans des rochers et elle se considérait comme une des structures les plus difficiles. Les pierres mises l’une à côté de l'autre, sans d’autre matériau de jonction entre elles, bloquaient le lit de la rivière. Tout le barrage s’accrochait sur des pôteaux de bois dur, enfoncés dans des trous d’une profondeur d'un mètre environ et d’un diamètre qui atteignait 20 cm qu’on faisait ouvrir dans les rochers. Le barrage avait une pente de 45 degrés environ qui obligeait les eaux de la rivière de prendre une certaine direction afin que l'eau arrive jusqu’au moulin. Ces œuvres d'architecture traditionnelle connaissent une résistance admirable et un charme féerique en dépit des années et de la sauvagerie des rivières.