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Les Ponts en pierre
Le dialogue du maître maçon avec la nature…..
La rivière Pramoritsa et ses nombreux ruisseaux créaient un obstacle mais pas insurmontable pour les déplacements et la continuité des sentiers. Des l’époque Ottomane une série de ponts en pierre relie les berges de la rivière et celles de ses ruisseaux.
Voio est une des régions, les plus caractéristiques de la Grèce regroupant plus de 20 ponts en pierre, reconnus comme chef d’œuvres exceptionnels et construits dans leur majorité par des maîtres-maçons locaux. Parsemés sur divers emplacements et construits en périodes différentes sous l’Occupation Ottomane chacun a sa propre histoire, ses légendes et son identité. Possedant une, deux ou plusieurs arches, avec une grande varieté de formes et de taille autant plus que Pramoritsa s’élargit en descendant dans les ravins de la montagne. Ce sont des monuments vivants, datés de l'époque où l’élevage florissait dans le Pindos du Nord et dans les villages montagneux pleins de vie. Les commerçants de la Macédoine d’Ouest et ceux de l’Epire les traversaient afin de transporter des marchandises de la Grèce jusqu’aux communautés parsemées dans le Danube et dans toute l'Europe centrale. L’armée grecque glorieuse les traversait également pour aller battre au front albanais, de même les partisans de resistance nationale y faisaient tomber les troupes allemandes d’occupation dans un guet-apens.
Les époques ont bien changées, les sentiers ont été abandonnés et la plupart des ponts, gardiens toujours d’une mémoire vivante, restent aujourd’hui hors d’usage. Ils offrent aux visiteurs des cours importants d’architecture traditionnelle et l’occasion de rejouir une randonnée agréable dans la nature. Pour construire un pont, les maîtres – maçons devraient définir tout au début l’emplacement de fondation favorable. La construction faite en pierres sculptées et en matériaux de liaison très forts devrait commencer simultanement des deux côtés qui à l'aide d'un échafaudage allaient s’unir au sommet de l'arche. Les pierres soigneusement sculptées y seraient mises en rayons en direction vers le centre où la pierre surnommée clé assurant l'ensemble de la structure serait également plantée. Puis, on continuait la construction avec des pierres sculptées ou pas. Pour lier mieux les parties externes avec les internes, on avait l’habitude d’enfoncer des morceaux de fer en forme de T dans l’échaufaudage.